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EXPERT: Trois questions à Maryse Rocher

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Coiffeuse-technicienne depuis 30 ans, Maryse Rocher dirige un centre de soins, coiffure et conseils à son nom. Spécialiste parisienne du cheveu afro naturel, elle est également formatrice pour Design Essentials.

Quelles difficultés rencontrez-vous lors d’un recrutement ?
Le plus souvent, c’est un problème de formation. Soit elle n’est pas adaptée, soit les candidats n’en ont pas du tout. J’ai parfois l’impression qu’ils ne connaissent pas le métier. Ils pensent qu’il s’agit juste de défriser ou de faire des soins en oubliant la partie écoute, diagnostic et conseil. La base, en fait. Pour recruter, je fais un test. Je ne m’arrête pas vraiment aux diplômes, plus à ce que je vois. J’ai vu tellement de gens diplômés qui ne valaient rien en salon.

Comment formez-vous vos employés ?
Je reprends ce qui ne va pas dans le travail de chaque nouvel employé. De mon côté, je me forme auprès des marques pour lesquelles je travaille puis je transmets à mes salariés. Beaucoup de salons ne sont pas tenus par des coiffeurs. Leurs employés n’ont pas de formation continue. Ils n’ont ni l’œil ni la conscience d’un professionnel. Chacun fait comme il veut. Il n’y a pas d’uniformité au niveau de la technique ou des soins. En temps normal, un coiffeur a un concept auquel doit se plier son équipe.

Selon vous, les coiffeurs américains sont des modèles pour leurs homologues français. Pourquoi ?
Il y a beaucoup plus de professionnels aux Etats-Unis. Ce qui ne veut pas dire qu’en France, nous n’avons pas des coiffeurs du même niveau. Mais eux, ont tout à porter de main. Ils ont un système de licence avec une formation obligatoire tous les 6 mois. C’est pour ça qu’ils sont plus avancés. On les pousse à se former continuellement. En France, vous avez votre CAP à 15 ans, votre BP à 20 ans et vous travaillez toute votre carrière. Les journées de formation ne sont pas données aussi. Sans compter les problèmes de trésorerie de l’Agefos, qui a déjà du mal à rembourser les formations des coiffeurs européens.

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