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Réaliser un lissage en salon : éclairage d'une spécialiste

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Comment y voir clair parmi les différentes appellations de lissages présentes sur le marché ? MCA fait le point avec une spécialiste du lissage: Sophie, du salon David Bralizz.

Lissage brésilien, coréen, français, new-yorkais, mais aussi lissage de type soin à la kératine, chimique dit « définitif », semi permanent, ou encore « doux » ou « fort » sous forme de kits, les différentes appellations et autres formules de lissages se multiplient et peuvent semer le trouble chez la consommatrice. Difficile d’y voir clair et encore plus d’opter pour la bonne méthode. Sophie, spécialiste du lissage au salon David Bralizz à Paris, fait l’état des lieux du lissage et nous livre les techniques les mieux adaptées aux cheveux texturés en fonction des attentes de chacune.

Votre avis sur les formules de lissage prêtes à l’emploi disponibles dans les commerces…

Il faut se méfier des kits qu’on trouve en supermarché, ils ne tiennent pas forcément compte de l’état du cheveu, si celui-ci est coloré, méché, ou abîmé. Les consommatrices n’ont pas toutes le réflexe de vérifier ces conditions (quand elles sont présentes). Il peut donc y avoir des dégâts difficiles à rattraper en salon ensuite. Chez un professionnel, la partie conseil va combler ce manque de transparence et aider la cliente à opter pour le bon processus. Un bon praticien va être à même de respecter le protocole, à commencer par le temps de pose. En outre, le problème de ces kits de lissage c’est qu’ils sont dits « brésiliens ». Mais ce n’est pas toujours le cas. Cette appellation est de plus en plus vaste. A l’origine, un lissage brésilien est un soin à la kératine, qui va détendre plus ou moins le cheveu. En grandes surfaces ou dans certains salons, le lissage brésilien est vendu sous toutes ses formes. On y trouve des lissages dits brésiliens mais définitifs, donc chimiques : une méthode risquée et délicate à réaliser à la maison. A la différence des lissages de type soin à la kératine qui ne présentent pas de grands risques.

Comment faire la différence entre un lissage dit brésilien et celui de type soin à la kératine ?

Un lissage à la kératine ne va pas forcément se rincer avant le passage des plaques. Pour un lissage « chimique », « définitif », qui modifie vraiment la structure du cheveu, le produit va être appliqué, il va reposer puis être rincé. Le produit est en général crémeux. La méthode est très proche de celle du défrisage. Pour moi, le défrisage est un terme désuet. Ce genre de lissage brésilien pourrait très bien s’appeler défrisage brésilien. Mais le terme « défrisage » fait peur. Or, à partir du moment où on détend les boucles à l’aide de plaques, même si elles peuvent revenir après, on défrise ! Souvenez-vous du défrisage à chaud… La différence majeure aujourd’hui, c’est qu’il y a une liste pléthorique de différents lissages ou défrisages qui respectent très bien la nature du cheveu. Le cheveu est beaucoup plus beau, soyeux et beaucoup moins abîmé que du temps des défrisages dits « traditionnels ».

Les méthodes ont tout simplement évolué…

Les techniques ont évolué ! Avant, on effectuait un défrisage en laissant reposer le produit, on rinçait et c’était terminé en 30 mn. On omettait totalement la partie coiffage. Aujourd’hui, on prépare le cheveu avec la crème (thermale, ndlr). Un défrisage tradi va rompre les ponts (les ponts disulfures, soit les liaisons qui fixent la forme du cheveu, ndlr) à quasi 100%, tandis que les lissages d’aujourd’hui vont rompre les ponts à 30-40% environ. Ensuite, on va travailler le cheveu différemment : il va y avoir le passage de plaques, une fixation et du soin. Il y en a pour des heures de travail !

Vers quelle formule de lissage opter en fonction du résultat recherché ?

Sophie Salon David Bralizz

Sophie (c) Salon David Bralizz

Tout d’abord, on va regarder l’état du cheveu de la cliente et lui demander ensuite ce qu’elle recherche afin de l’orienter vers un type de lissage adapté à ses besoins. Au salon, on utilise une nouvelle génération de lissage brésilien : le Tanino plastie. L’avantage, c’est qu’il n’affine pas le cheveu, il le gaine, l’hydrate de l’intérieur et le détend. On réalise cette prestation sur mesure, en fonction du résultat recherché. Si une cliente souhaite conserver sa boucle, on va juste la détendre et la définir. Au contraire, si cette dernière souhaite un cheveu raide, plus lisse, on va travailler différemment pour arriver au résultat souhaité en adaptant le temps de pose et la fréquence du passage des plaques etc. Il s’agit d’un lissage qui va s’activer, réagir avec la chaleur (lissage thermal, ndlr). Ce type de lissage peut être aussi une aide au coiffage pour une cliente ayant par exemple les cheveux raides ou ondulés mais qui gonflent.

 

Comment se repérer parmi toutes ces appellations ?

L’appellation lissage brésilien est vaste. Il y a plusieurs types de lissages brésiliens. Le Tamino plastie, par exemple, fait partie de la famille des lissages brésiliens, le Cystemax – qu’on utilise aussi au salon David Bralizz – vient aussi du Brésil mais les deux méthodes sont différentes. Le Cystemax est un lissage dit de longue-durée, donc semi-permanent pour un cheveu européen ou maghrébin de type bouclé, qui va à terme retrouver une boucle. En revanche sur un cheveu afro, il est quasi définitif. Ce type de lissage contient un petit apport d’hydratation, il est très cosmétique sur les cheveux afro. Les cheveux ne sont pas sensibilisés, ils conservent une épaisseur, de la densité et de la souplesse. On ne se retrouve pas avec un cheveu scellé. Pour rentrer dans les détails des catégorisations génériques, tout ce qui est lissage new yorkais ou français, pour moi ça ne veut pas dire grand-chose. Je préfère parler des grands lissages comme le Coréen par exemple qui promet du raide. Il s’agit d’une méthode qu’on réalise uniquement sur un cheveu complètement naturel, où il convient d’effectuer des retouches sur la racine. A partir du moment où on retravaille la racine, on est plus ou moins sur du définitif. Le lissage japonais, qui fait partie des grands lissages aussi, permet également d’obtenir un cheveu raide. Mais la racine est un peu moins plate qu’avec un lissage coréen, et il y a un petit apport en hydratation. La différence entre l’ensemble de ces lissages va se jouer à chaque fois sur le résultat promis par les diverses appellations. Mais au final, on s’en moque. En salon il suffit simplement de définir les attentes et d’adapter le protocole en fonction de celles-ci et dans le respect du cheveu.

Crédit Une : Sophie du salon David Bralizz

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